Macron : l’escalade de la violence policière en chiffres
Temps de lecture : 2 minutes Ce lundi, nous publions quelques constats et propositions pour en finir avec l’impunité policière. Volet 1 : les trois escaliers de la violence policière. La multiplication des décès se double d’un usage exponentiel des LBD, et des blessures qu’ils occasionnent.
Illustration de LAFFRANCE
Lire la note de Flagrant Déni “pour en finir avec l’impunité policière. Quelques constats et propositions“
Comment mesurer et objectiver la violence policière ? Ce lundi, Flagrant déni publie quelques constats et propositions pour en finir avec l’impunité policière. Nous analysons trois séries d’indicateurs, qui forment autant d’« escaliers de la violence policière ». Deux d’entre eux sont déjà publics, le troisième résulte d’une compilation inédite réalisée par Flagrant déni.
1. L’IGPN recense les cas d’usage de l’arme individuelle des policiers : plus de 300 coups de feu par an sous Macron, contre 250 pendant le quinquennat précédent, soit une hausse de 20 % environ. Comme l’a récemment rappelé le journal Le Monde, cet usage a significativement augmenté depuis une loi ayant assoupli les règles de la légitime défense policière en 2017.
2. Résultat, d’après les décomptes du média en ligne Bastamag : avec environ 30 morts par an sous Macron, le nombre de décès de personnes aux mains de la police atteint un taux inégalé : presque deux fois plus que sous Sarkozy ! Après une baisse au début des années 2000, le nombre de morts augmente de façon continue au fil des mandats présidentiels. D’après Bastamag, 60 % des décès ont eu lieu par arme à feu.
3. Le nombre de tirs de lanceurs de balles dits « de défense » (LBD) a littéralement explosé. Sous Macron (sans compter l’année 2021 pour laquelle aucun chiffre n’a été publie), on obtient une moyenne de plus de 11 000 tirs : cinq fois plus que sous Sarkozy. En 2020, année « confinée », le nombre de tirs a été supérieur à 2016, année marquée par le conflit lié à la « loi Travail ».
Les LBD ont été mis en service sous Chirac au début des années 2000, et généralisés sous Sarkozy. Leur usage croissant n’empêche pas la hausse du nombre de tirs d’armes « létales », ni globalement celle du nombre de morts. Ces armes ne font que s’ajouter à l’arsenal existant, causant de nombreuses blessures et infirmités supplémentaires. La violence policière est une politique organisée. Jamais dans l’histoire de la Cinquième république elle ne l’a été de façon aussi constante et massive que sous Macron.
Lire la note de Flagrant Déni “pour en finir avec l’impunité policière. Quelques constats et propositions“
Partager l’article
Si vous souhaitez communiquer des infos à Flagrant déni, écrivez-nous :
temoignez@flagrant-deni.fr