Je suis victime de la police, que faire?

1. Se soigner, ne pas minimiser, parler. Les faits ont pu être plus ou moins violents physiquement et/ ou moralement. D’abord, il faut bien sûr se soigner. Face à la gravité de certaines affaires, de nombreuses victimes ont tendance à vouloir relativiser. Une blessure, même légère reste une atteinte à l’intégrité physique. Une insulte, une atteinte à l’intégrité morale. Premier conseil donc : ne pas minimiser, et parler au à un-e ami-e, un proche, pour au moins, verbaliser la douleur ressentie et ne pas la laisser agir tout au fond. Sinon, ça rejaillit souvent plus tard, en plus fort !

2. Garder les traces, témoigner. Il est toujours utile de laisser une trace de ce qui s’est passé. Pour soi : pour pouvoir se remémorer avec précision, pour pouvoir engager des suites, plus tard, éventuellement. Pour les autres aussi : en rendant cette trace publique. D’autres victimes pourront se dire : « je ne suis pas seule dans ce cas-là ». Le public ne pourra pas se dire : « je ne savais pas ». Alors, sans tarder : 1. Prenez des photos de vos blessures. 2. Même si vous ne déposez pas plainte, prenez RDV chez un médecin pour faire établir un certificat médical. 3. Notez ou faites noter par quelqu’un le récit détaillé des événements. 4. Si possible, demandez aux témoins des faits de rédiger un témoignage.

3. Déposer plainte, ou pas ? Surtout, pas d’illusion : les plaintes sont souvent (pour ne pas dire systématiquement) classées sans suite. Mais, même dans ce cas, une enquête a en principe été diligentée. Elle est accessible à la victime. Vous pourrez donc prendre connaissance de certains détails, dont parfois les auditions des policiers en cause. Ça peut être une stratégie pour poursuivre l’enquête et tenter d’obtenir justice, mais pas seulement. Il s’agit d’un choix personnel : garder une trace précise, obtenir des explications, une réparation pécuniaire ou symbolique, etc., tout en mesurant les risques. Mais aussi politique : dénoncer les faits, les faire condamner officiellement, etc. La plainte est une des actions qui permettent de donner une « réponse » aux faits, mais pas la seule.

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  • établir votre témoignage (que vous souhaitiez ensuite le publier, porter plainte, ou pas)
  • trouver des infos sur ce qui vous est arrivé (vidéos, témoignages, etc.)
  • déposer plainte– contacter la police pour saisir des vidéosurveillances
  • médiatiser les faits
  • vous orienter vers un-e avocat-e– simplement, y voir plus clair sur ce que vous pouvez faire.
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